Celle-ci fait l’objet d’un extraordinaire ouvrage intitule Emmanuel Guibert, en belle compagnie.
Correctement qu’un ocean nos separe, le lien blendr appli qui unit les deux hommes est unique. Leurs conversations en temoignent avec eloquence. Car loin en simple monographie d’usage ou de l’ouvrage d’entretiens, Emmanuel Guibert en excellente compagnie est votre livre d’artiste atypique, hors norme. Compose de 5 segments (reperes chronologiques et biographiques, presentation de dix amities de l’artiste, conversations, une analyse de Samson concernant L’enfance d’Alan, un post de Guibert sur la confection de pochettes d’albums de musique), le superbe objet – avec aux commandes le graphiste de renom Philippe Ghielmetti, rien de moins ! – fera la part belle au corpus de l’artiste polymorphe. Ces conversations seront a l’image de Guibert : sans demi-mesure, nullement passeistes, mais surtout, empreintes d’une fidelite rare.
Tel votre grand vin, le projet passa un temps certain en gestation. « Notre genese de ce livre a pu compter, en amont, concernant des conversations a batons rompus menees avec Emmanuel Guibert i l’occasion de flaneries repetees le long des berges de la Seine. Quelquefois, le Quebecois que j’habite s’est rendu expres a Paris Afin de y tenir ces colloques particuliers. La selection de marcher en sa compagnie etait bien sauf banal et, en moments nos mieux inspires, des plus soutenus, la cadence de la deambulation faisait corps avec l’envie de converser et l’ecoulement en parole. Nous etions sous le charme et l’enivrement de des causeries », raconte Samson en preface. « Au fil de ces rencontres, nous avons atteint une forme d’aisance, de confiance, de confidence meme, sans lesquelles le projet d’un tel livre n’aurait pu voir Au moment. Comme Emmanuel Guibert m’avait au depart confie ne pas avoir d’appetit pour un simple travaux de questions-reponses portant via sa personne ou sur l’etat de son bricolage, il fallait nous diriger autre part et concevoir quelque chose de different. Sans surprise, les echanges retranscrits dans ce livre, menes en fevrier 2014 et en mars 2018, ont enfin repose dans la seule vertu de notre presence l’un a l’autre. Nous avons tire le meilleur avantage un moment qui nous est a chaque fois imparti, en laissant les choses se mettre d’elles-memes en place et l’ecriture prendre le relais en parole. »
En cette ere de pandemie mondiale tristement flanquee de gestes barrieres, de masques et de plexiglas qui tendent a nous couvrir, mais surtout, a nous separer, cette merveille d’orfevrerie fait votre bien fou. Guibert, incontestablement tourne vers l’autre, tant dans la realisation que dans notre vie, braque meme a un moment l’eclairage via Samson, l’invitant a se confier a le tour. D’une grosse emotion, ce passage temoigne de l’immense generosite, de l’elegance ainsi que l’empathie qui caracterise le corpus. Dans lequel on souhaite d’ailleurs a nouveau se plonger au plus vite une fois la lecture de l’ouvrage terminee.
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Cinq annees apres leur jubilatoire Les premiers aviateurs paru aux editions Pow Pow, le tandem Desharnais-Fontaine Rousseau reprend du service dans l’exploration de l’ingenierie humaine avec Notre conquete du cosmos. Flanque d’une vingtaine de vignettes reamenagees suivant les besoins et reposant via d’hilarants dialogues dans un phrase juvenile, genre, l’album demontre que l’homme reste capable de s’elever en cieux bien en s’enlisant dans son abyssale stupidite. Une lecture ou le rire cotoie habilement le desespoir, a l’instar de l’indemodable Mes remarques noires d’Andre Franquin. Quelque peu plus bas, quelque peu plus loin tel chantait 1 nouvelle populaire duo.
Jacques Lamontagne, Thierry Gloris Ed. Dupuis”>
De sang, de sueur, de boue ainsi que furie, voila de quoi est fera Wild Bill le second chapitre de pallier diptyque de l’excellente saga du Far West du scenariste francais Thierry Gloris ainsi que l’illustrateur quebecois Jacques Lamontagne. Si la conquete de l’Ouest est depuis des lustres un terreau fertile au 9e art europeen, Wild West se demarque de par le approche anthropologique, et par le truchement du magistral trait de Lamontagne. La reussite de votre deuxieme chapitre le confirme : Wild West est sans l’ombre d’un doute le digne heritier du mythologique Blueberry de Giraud et Charlier.
Yann Joseph Ed. Front Froid”>
Le renouveau une bande dessinee de genre au Quebec repose sur la releve, qui lui insuffle une rejouissante tonicite. Pour son premier album, Yann Joseph apporte une etonnante pierre a l’edifice, evoquant tant dans le jeu video Grand Theft Auto Vice City, que nos polars de Don Wilson, le trait jete et vibrant de Bastien Vives et l’univers singulierement champ gauche de David Lynch. Pare d’aplats pastel, le recit met en scene votre petit etudiant d’la cote ouest americaine, qui au cours d’une fete, voit votre animal se faire enlever par de patibulaires voyous. Un premier album rythme, etonnant, qui presage votre bel avenir.
Bir Yorum Yaz